• A fire story

    Histoire de l'incendie à l'Atelier Sous Réserve

  • 2008-08-07 Histoire de l'incendie

    à l'Atelier Sous Réserve

    A fire story

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    J+O (D-day)

    10 years ago today 2008-08-07

    Au petit matin, il y a eu un orage. Un éclair pas comme les autres est remonté dans les lignes électriques de l’immeuble et a choisi mon disjoncteur situé dans le laboratoire. Je me suis réveillé dans une épaisse fumée toxique et j’ai sauté par la fenêtre in extremis.

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    AVANT/BEFORE J-5 (5 days before)

    2008-08-02 Le premier laboratoire

    Je suis arrivé à l’Atelier Sous Réserve en juin 2005. Il m’a fallu beaucoup de temps pour installer tous les postes de travail et démarrer toutes les activités. Cet été 2008, je venais tout juste d’inaugurer le laboratoire photographique argentique.

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    AVANT/BEFORE J-5 (5 days before)

    2008-08-02 Le laboratoire en lumière inactinique

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    APRES/AFTER J+1 (The next day)

    2008-08-08 Le laboratoire juste après l’incendie

    On ne réalise pas immédiatement l’étendue et les conséquences des dégâts, il faudra plus d’un an pour reconstruire et recommencer. C’est l’histoire de cette remontée mécanique que je vais raconter dans les jours qui viennent.

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    J+O (D-day)

    Survivor / Les pompiers 2008-08-07

    Je réalise que je suis un survivant. Les pompiers m’ont expliqué que j’aurais du mourir 2 fois. Dans mon sommeil d’abord. Puis en essayant bêtement de descendre dans les fumées (des vapeurs d’acide chlorhydrique à 600 degrés) avec un simple coussin sur le visage.

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    J+1 (The next day)

    2008-08-08 Le temps s’est arrêté

    Rien de tout cela ne semble vraiment réel. On reconnait les objets mais comme moi, ils sont tous changés pour toujours.

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    J+2 

    2008-08-09 Premiers pas

    J’ai commencé à photographier dès le premier jour de cette aventure, c’est une des cordes à laquelle je me suis accroché. Je replonge aujourd’hui dans des archives oubliées, retrouve des objets disparus, des amis toujours présents, des sensations et des odeurs (ici mon ami Yoda m’aide à évacuer les débris dans la puanteur du laboratoire). Les premiers jours, on pare au plus pressé, on ratisse les archives, on appelle les assurances, on reçoit les experts et quelques ouvriers pour les urgences, on constate les dégâts.

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    J+0

    2008-08-07 Poubelles

    C’est la partie la plus évidente. On a rempli plusieurs bennes à ordures et des caddies. Des mètres cubes de matériels, meubles, archives totalement irrécupérables. Pour moi qui ne jette jamais rien, ce n’était pas un moment facile.

    Pour le reste, pour tout ce qui n’a pas brûlé ou fondu directement, il y a de la suie partout. Même au fond d’un dossier, rangé au fond d’une pochette, rangée au fond d’un tiroir à l’étage loin du foyer de l’incendie ; absolument partout. Cette suie est extrêmement acide et corrosive, c’est la combustion des plastiques qui produit ces émanations. En quelques heures, beaucoup d’objets métalliques ont rouillé comme s’ils avaient passé 20 ans au bord de l’océan.

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    J+1

    2008-09-08 Inventaires

    Découvrir chaque jour de nouveaux dégâts

    Tout rassembler, tout trier, tout inventorier. Eventuellement traiter pour sauver ce qui peut l’être.

    Tout déplacer pour tout vider avant les travaux de reconstruction.

    Très tôt quelqu’un avait dit : “Un incendie vaut 10 déménagements“. Je confirme.

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    J+31

    2008-09-07 Assurances

    Le bal des assurances et des entreprises de travaux.

    On réalise toujours que l’on n’est pas assez bien assuré lorsque l’on subit un sinistre.

    Je prends conscience que la reconstruction va prendre énormément de temps et que beaucoup de choses sont perdues, et qu’elles ne seront ni remboursées ni remplacées.

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    J+88

    2008-11-03 Sans issue

    C’est la porte du parking, à l’arrière du laboratoire, à deux mètres du disjoncteur et du foyer principal de l’incendie. Je me suis retrouvé plusieurs fois devant cette porte avec l’impression de grimper un escalier de sable en colimaçon. Des années de travail sont parties en fumées, alors je suis passé par l’envie de tout abandonner, tout bazarder, tout quitter, changer de vie, faire autre chose, n’importe quoi mais ne surtout pas recommencer. Tout paraît infini, impossible, irréalisable.

    Mais juste un mois avant l’incendie, j’ai pris un billet d’avion pour un voyage que je rêvais de faire depuis mon enfance vers le pays de mes origines, le Vietnam. Dans les premières heures, je pense que je vais devoir annuler et que je suis victime d’une malédiction. Mais le lendemain, je refuse la fatalité, et m’accrocher à la perspective de ce voyage sera ma deuxième béquille. Mon avion décolle le 8 octobre, je fêterai mon anniversaire le 9 octobre à Hanoi, j’ai 62 jours pour tout faire. Et je ne serai pas seul.

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    J+0 à J+62

    2008-08-07 à 2008-10-07 Premiers secours

    Manu est arrivé dans les premières heures avec deux grands sacs remplis de produits ménagers. Dans les jours et semaines qui ont suivi, les amis sont venus par dizaines, en état de choc en découvrant l’ampleur des dégâts mais prêts à se noircir les ongles. Ils ont frotté, poncé, décontaminé, nettoyé, dérouillé, un grand merci à tous, les voisins anonymes dans les premières minutes, puis Raphaëlle, Manu, Vincent Yoda, Cyrille, Tom, Yann, Amélie, Sidonie, Baala, Daniel, Brune, Isabelle, Jean-Christophe, Jo, Claire-Marie, Fred, Stéphanie, Kanako, Axël, Jitka, Martin, Emilie, Sonia, Sara, Katrin, Laurent, Stephan et tous les autres qui m’ont aidé, nourri, hébergé, dépanné, conseillé, donné du matériel…

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    J+61

    2008-10-07 La mission (Atelier vide

    Avancer chaque jour inexorablement dans un temps limité. Tout lister, tout faire, tout régler avant de partir. Pendant 63 jours, j’ai travaillé 14 à 18 heures par jour en m’accrochant à la perspective du voyage à venir. Mission accomplie, atelier vide. Je pars et quelques jours plus tard, sur un motorbike dans les montagnes du nord Vietnam avec mon ami Cuong, je me sentirai plus vivant que jamais. Mais c’est une autre histoire. Ce sera bientôt le tour des ouvriers de la reconstruction dont j’ai oublié certains prénoms, 1 plombier d’urgence, 2 vitriers, 5 décontamineurs, 2 électriciens (Patrick et ?), 4 maçons (Laurent, Miguel,…), 2 floqueurs (les Paki), 2 peintres (les frères Rossignol), 1 plombier (Yann).
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    J+116 et J+117

    2008-12-01 et 2008-12-02 Décontamination

    Premier décembre, les travaux commencent enfin. Le patron de la décontamination était passé faire son devis en septembre. Après avoir évalué le bordel, il m’avait dit qu’il allait m’envoyer sa meilleure équipe et qu’il prévoyait une semaine de chantier.

    Une équipe de 5 jeunes fous furieux, le premier jour ils devaient commencer à 7h30 mais ils arrivent à 6h45 et ils attaquent sur tous les fronts. Déflocage (faire tomber les 20cm de laine de flocage des plafonds), nettoyage des murs et huisseries à la vapeur haute-pression, traitements des suies à l’éponge chimique, ils sont partout.

    Ils vont torcher le chantier en 2 jours seulement. Je demanderai au chef d’équipe (voir portrait) s’ils toucheront une prime pour avoir travaillé si vite, mais non, ils aimaient juste travailler comme des malades. Il reste quand même des zones pas complètement nettoyées, ils me diront : “Ça, on laisse, ça ne sert à rien, quand les Pakis vont venir, ils vont en foutre partout“.

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    J+116 et J+117

    2008-12-01 et 2008-12-02 Décontamination

    Premier décembre, les travaux commencent enfin. Le patron de la décontamination était passé faire son devis en septembre. Après avoir évalué le bordel, il m’avait dit qu’il allait m’envoyer sa meilleure équipe et qu’il prévoyait une semaine de chantier.

    Une équipe de 5 jeunes fous furieux, le premier jour ils devaient commencer à 7h30 mais ils arrivent à 6h45 et ils attaquent sur tous les fronts. Déflocage (faire tomber les 20cm de laine de flocage des plafonds), nettoyage des murs et huisseries à la vapeur haute-pression, traitements des suies à l’éponge chimique, ils sont partout.

    Ils vont torcher le chantier en 2 jours seulement. Je demanderai au chef d’équipe (voir portrait) s’ils toucheront une prime pour avoir travaillé si vite, mais non, ils aimaient juste travailler comme des malades. Il reste quand même des zones pas complètement nettoyées, ils me diront : “Ça, on laisse, ça ne sert à rien, quand les Pakis vont venir, ils vont en foutre partout“.

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    J+126

    2008-12-11 Maçonnerie

    C’est au tour des maçons maintenant. J’ai oublié leurs prénoms (à part Miguel, le chef d’équipe) parce qu’ils ont été trop efficaces et ne sont pas restés longtemps. Dézingage et remplacement de l’ancienne cloison calcinée du laboratoire, reconstruction des châssis de portes.

    A midi, quand les maçons sont partis déjeuner, je suis resté seul assis au milieu du chantier. A ce moment, je ne suis pas sûr de l’intérêt de reconstruire un laboratoire parce que les dégâts ne sont pas couverts par mon assurance et il faudrait des années pour rassembler le matériel nécéssaire. Je découvre mon atelier en espace ouvert et je me dis que je devrais peut-être juste y mettre un canapé et une table basse et abandonner définitivement la photographie argentique. Mais à la dernière minute, j’ai l’idée de changer la disposition, agrandir le laboratoire tout en gagnant des mètres linéaires d’accrochage côté galerie. Les maçons sont là, je leur montre mon plan gribouillé au crayon et le mur s’élève dans l’après-midi.

    Quelques semaines plus tard, Christopher puis Yves, deux amis photographes m’appellent pour me donner du matériel. Grâce à eux et à quelques années à chiner à la foire de Bièvres sponsorisé par Jean-Yves, j’ai fini par reconstituer un laboratoire complet.

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    J+132

    2008-12-17 Maçonnerie - Pose des portes par Laurent

    C’est au tour des maçons maintenant. J’ai oublié leurs prénoms (à part Miguel, le chef d’équipe) parce qu’ils ont été trop efficaces et ne sont pas restés longtemps. Dézingage et remplacement de l’ancienne cloison calcinée du laboratoire, reconstruction des châssis de portes.

    A midi, quand les maçons sont partis déjeuner, je suis resté seul assis au milieu du chantier. A ce moment, je ne suis pas sûr de l’intérêt de reconstruire un laboratoire parce que les dégâts ne sont pas couverts par mon assurance et il faudrait des années pour rassembler le matériel nécéssaire. Je découvre mon atelier en espace ouvert et je me dis que je devrais peut-être juste y mettre un canapé et une table basse et abandonner définitivement la photographie argentique. Mais à la dernière minute, j’ai l’idée de changer la disposition, agrandir le laboratoire tout en gagnant des mètres linéaires d’accrochage côté galerie. Les maçons sont là, je leur montre mon plan gribouillé au crayon et le mur s’élève dans l’après-midi.

    Quelques semaines plus tard, Christopher puis Yves, deux amis photographes m’appellent pour me donner du matériel. Grâce à eux et à quelques années à chiner à la foire de Bièvres sponsorisé par Jean-Yves, j’ai fini par reconstituer un laboratoire complet.

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    J+131

    2008-12-16 Electricité - Passage des cables du compteur par Patrick

    Les électriciens. Parce que depuis 131 jours, depuis que la foudre a terminé sa course dans mon disjoncteur, il n’y a plus d’électricité à l’atelier. Il y a un câble qui court depuis l’atelier de mes voisines Christine et Claire-Marie pour éclairer le chantier depuis plus de 4 mois. Il faut changer la ligne d’alimentation depuis le compteur et installer un nouveau panneau électrique. Puis tirer plusieurs lignes pour les prises et éclairages. Suite à un malentendu, les experts étant passés en mon absence, l’installation se limitera à 2 prises électriques à chaque étage et 1 éclairage dans le labo et un autre dans les toilettes. Pendant mes deux mois de travaux forcenés pour préparer le chantier, en pensant gagner du temps, j’ai arraché toutes les installations et éclairages, les experts en concluront qu’il n’y avait pas de lumière ni aucune prise avant l’incendie. Heureusement, cette erreur sera compensée, mais il faudra que je réalise moi-même, pour la deuxième fois, toute l’installation électrique et les éclairages de l’atelier (et il y en a beaucoup).

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    J+138

    2008-12-23 Electricité - Passage des cables et gaines

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    J+144

    2008-12-29 Electricité - Pose de l’indicateur de sortie de secours

    (utile en cas d’incendie par exemple)

    Les électriciens. Parce que depuis 131 jours, depuis que la foudre a terminé sa course dans mon disjoncteur, il n’y a plus d’électricité à l’atelier. Il y a un câble qui court depuis l’atelier de mes voisines Christine et Claire-Marie pour éclairer le chantier depuis plus de 4 mois. Il faut changer la ligne d’alimentation depuis le compteur et installer un nouveau panneau électrique. Puis tirer plusieurs lignes pour les prises et éclairages. Suite à un malentendu, les experts étant passés en mon absence, l’installation se limitera à 2 prises électriques à chaque étage et 1 éclairage dans le labo et un autre dans les toilettes. Pendant mes deux mois de travaux forcenés pour préparer le chantier, en pensant gagner du temps, j’ai arraché toutes les installations et éclairages, les experts en concluront qu’il n’y avait pas de lumière ni aucune prise avant l’incendie. Heureusement, cette erreur sera compensée, mais il faudra que je réalise moi-même, pour la deuxième fois, toute l’installation électrique et les éclairages de l’atelier (et il y en a beaucoup).

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    J+137

    2008-12-22 Flocage - Les “Paki“ au Laboratoire

    Les floqueurs viennent pour reconstituer la couche de laine de roche isolante au plafond. Bâchage intégral de l’atelier, une couche de colle puis projection de la moumoute mélangée à l’eau dans une machine spéciale. On est fin décembre 2008, il gèle dehors, alors l’humidité à l’intérieur crée une ambiance surréaliste.

    Ils sont deux, ces Pakistanais annoncés par l’équipe de décontamination, et ils vont effectivement en mettre partout.

    Le patron m’a réservé un traitement de faveur, j’aurai droit à un flocage roulé et vernis (pour avoir moins de poussière par la suite et mes voisins me l’envient).

    Après eux, il ne restera plus que les peintres.

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    J+137

    2008-12-22 Flocage - Portrait

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Dexter ready

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Commencer par les angles

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Puis aller vers le centre

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Alimenter la machine

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Contempler le résultat

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Tasser dans les angles et les coins

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Rouler pour lisser la surface

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    J+144

    2008-12-29 Flocage - Encoller avant de floquer

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    J+145

    2008-12-30 Flocage - Dernière touche

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    J+145

    2008-12-30 Flocage - Déblayer le chantier

    Les floqueurs viennent pour reconstituer la couche de laine de roche isolante au plafond. Bâchage intégral de l’atelier, une couche de colle puis projection de la moumoute mélangée à l’eau dans une machine spéciale. On est fin décembre 2008, il gèle dehors, alors l’humidité à l’intérieur crée une ambiance surréaliste.

    Ils sont deux, ces Pakistanais annoncés par l’équipe de décontamination, et ils vont effectivement en mettre partout.

    Le patron m’a réservé un traitement de faveur, j’aurai droit à un flocage roulé et vernis (pour avoir moins de poussière par la suite et mes voisins me l’envient).

    Après eux, il ne restera plus que les peintres.

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    J+137

    2008-12-22 Peinture - Enduits et premières couches

    Les frères Rossignol sur leurs escabeaux perchés. Leur devise : “Doucement le matin, pas trop fort l’après-midi“. C’est vrai qu’ils travaillent soigneusement et prennent le temps de bien faire. Ce sont de vrais peintres, pas de scotchs ou d’accessoires, un rouleau dans un main et un pinceau dans l’autre, tout à l’oeil et au poignet, des artistes. Entre fin décembre 2008 et début janvier 2009, ils vont passer plusieurs semaines à l’atelier pour les enduits, peintures et sols. Ce sera magique de les voir progressivement recouvrir les suies d’un blanc immaculé.

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    J+137

    2008-12-22 Peinture - Enduits et premières couches

    Les frères Rossignol sur leurs escabeaux perchés. Leur devise : “Doucement le matin, pas trop fort l’après-midi“. C’est vrai qu’ils travaillent soigneusement et prennent le temps de bien faire. Ce sont de vrais peintres, pas de scotchs ou d’accessoires, un rouleau dans un main et un pinceau dans l’autre, tout à l’oeil et au poignet, des artistes. Entre fin décembre 2008 et début janvier 2009, ils vont passer plusieurs semaines à l’atelier pour les enduits, peintures et sols. Ce sera magique de les voir progressivement recouvrir les suies d’un blanc immaculé.

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    J+138

    2008-12-23 Peinture - Les frères Rossignol sur leurs escabeaux perchés

    Les frères Rossignol sur leurs escabeaux perchés. Leur devise : “Doucement le matin, pas trop fort l’après-midi“. C’est vrai qu’ils travaillent soigneusement et prennent le temps de bien faire. Ce sont de vrais peintres, pas de scotchs ou d’accessoires, un rouleau dans un main et un pinceau dans l’autre, tout à l’oeil et au poignet, des artistes. Entre fin décembre 2008 et début janvier 2009, ils vont passer plusieurs semaines à l’atelier pour les enduits, peintures et sols. Ce sera magique de les voir progressivement recouvrir les suies d’un blanc immaculé.

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    J+151

    2009-01-05 Peinture - Enduits du laboratoire

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    J+155

    2009-01-09 Peinture - Finitions dans les moindres recoins

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    J+155

    2009-01-09 Sols - Ragréage du laboratoire

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    J+160

    2009-01-14 Sols - Moquette à l’étage

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    J+160

    2009-01-14 Sols - Lino au laboratoire

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    J+151

    2009-01-05 Blanc immaculé partout

    Quand les peintres s’en vont, nous sommes début 2009, tout autour c’est un hiver glacial, tout est blanc immaculé, comme l’Atelier Sous Réserve.

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    J+159

    2009-01-13 Le retour des caddies

    Restent le sol de l’atelier et tous les meubles à peindre avant de pouvoir vider et répartir les caddies et cartons où sont entreposés ce qu’il me reste de matériel. Il y a aussi toute l’électricité et les éclairages à remettre en place avant de pouvoir refaire un accrochage des oeuvres et relancer l’activité.

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    J+163

    2009-01-17 Ranger vite

    En quelques jours, je répare et repeints les meubles et les plans de travail, j’installe les premiers éclairages, tout doit aller vite pour pouvoir recommencer rapidement.

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    J+445

    2009-10-26 Réouverture après incendie avec l’inauguration de l’exposition « Le feu » par l’artiste invité David Plion

    Il aura finalement fallu plus d’un an avant la réouverture officielle. Le choix de l’exposition est une sorte de conjuration des mauvais sorts, un traitement du mal par le mal.

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    J+961

    2011-03-24 Sept valises contenant chacune six rails de cinquante diapositives soit environ 2000 photos emprisonnées dans ce monolithe fondu lors de l’incendie sur une étagère du laboratoire

    Une autre amie m’a dit dans cette période :

    “Tu ne réalises pas encore aujourd’hui, mais cet incendie est un évènement positif dans ta vie. Un jour, dans un certain temps, tu seras heureux quelque part et cela sera en partie conséquence de cet incident.“

    10 ans après, c’est vrai. C’est loin maintenant et je sais que je suis ignifugé, indestructible et imputrescible. Je suis sûr que je peux surmonter une catastrophe, survivre à une avalanche, résister à un tremblement de terre, ne pas être emporté par un tsunami ou un cyclone.

    Depuis, j’ai eu un dégât des eaux au laboratoire, ce n’était pas drôle mais j’ai juste passé l’éponge.

    La seule chose qui me fait encore peur, ce sont les grosses araignées noires.

    Ce qui ne nous calcine pas nous rend plus fort.

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    J+2506

    10 ans de l’Atelier Sous Réserve 2015-06-18

    Exposition collective avec 37 artistes à l’atelier et dans deux ateliers voisins (Octaville et Le 24). Expositions, concerts, bonnes bouteilles. En 13 ans, 40 expositions et évènements, plus de 100 artistes

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    J+3650

    Collection à l’étage

    En bas, au rdc, c’est mon travail exclusivement, avec les outils, les ateliers, le studio, le nouveau laboratoire (le troisième). Mais je choisis de montrer le 1er étage pour illustrer ce qu’est l’Atelier Sous Réserve aujourd’hui, comme il a été imaginé il y a plus de 13 ans, ce qu’il n’a jamais cessé d’être, ce qu’il sera encore un moment, un lieu d’Art, et pas seulement le mien. C’est ma collection, une centaine de pièces réalisées par plus de 50 artistes. Le résultat de mon obsession et des mes activités. Des achats, des trocs, des cadeaux, d’amour, d’amitié, d’anniversaire ou à la suite d’une exposition collective que j’ai organisé ou d’un service photographique que j’ai rendu. C’est accroché du sol au plafond, comme en bas, et il y en a encore dans les placards, c’est mon projet Ali Baba. J’ai imaginé cette caverne il y a vraiment très longtemps et j’y ai beaucoup travaillé ces dernières années. C’est prêt, venez voir.

  • gaelic / Atelier Sous Réserve
    28 esplanade des Abymes
    94000 Créteil
    24/7
    +33662503251